Vacances ou voyage ?

Lors de notre départ, mercredi soir, j'avais bien sûr l'impression de partir en vacances malgré les adieux à la maison où nous avions vécu pendant 20 ans, à nos voisins et à notre famille. Malgré l'heure tardive, nous voulions encore partir vite, commencer enfin notre "nouvelle" vie après quatre mois de paperasses, corvées diverses et variées. Merci encore à Patricia, ma soeur, et à Dominique, mon beau frère, pour leur soutien actif et inestimable dans cette phase bien ennuyeuse. VITE est le mot important en vacances : partir vite afin de profiter de chaque précieuse seconde de vacances; suivre un programme ou un itinéraire afin d'explorer chaque portion de territoire, surtout ne rien louper...

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Le temps du voyage, lui, nous a VITE rattrapé. Notre première vraie journée qui devait se terminer par la recherche d'un magnifique endroit où passer la nuit au bord de la mer, le dos tourné aux installations portuaires (c'est Dunkerque, quand même, pardon Bertrand), s'achève par une bruyante explosion qui soulève nos pieds, notre camping car et engloutit tout espoir de soirée tranquille.

Restons positifs ! Nous avons réussi à faire une magnifique photo de remorquage de camping car au coucher du soleil, toujours le dos tourné aux installations portuaires quand même...

Romantisme quand tu nous tiens ! Et là, le temps se ralentit : attente de la dépanneuse, lenteur du remorquage dans une ville déjà à moitié assoupie, installation pour la nuit dans une zone industrielle de Dunkerque, recherche d'un logement pour la semaine, attente du diagnostic du garagiste, d'un expert...

Contrariant ? Non, pas du tout. Justement, c'est le temps du voyage.

Pour une fois, nous disposons de ce qui nous a manqué, le temps, souvent très cruellement pour Denis, quitte justement à bénéficier du luxe inouï de le perdre, ce temps. L'Ecosse, pas de souci, elle nous attendra. Le ferry décalé. A nous, Dunkerque : les immenses plages de sable, l'opération Dynamo de mai 1940, les fortifications de Vauban à gogo, les moules à volonté (au restaurant "La moule rit", recommandé par Bertrand)...

Plage de Bray-Dunes

C'est tout cela le temps du voyage, ne plus voir dans les contrariétés que des moments où découvrir de nouvelles choses, découvrir des endroits auxquels nous n'aurions pas songés (l'Ecosse oui, Dunkerque non, Bertrand va définitivement me rayer de sa liste de potes), profiter de chaque seconde, de chaque nouveau paysage.

Vivre autrement, joyeusement, lentement.